Energie: Les Français boudent les nouveaux fournisseurs...Cela se comprend...

Publié le par ADPSE

Energie: Les Français boudent les nouveaux fournisseurs


Crédits photo : Le Figaro

Deux ans et demi après l'ouverture à la concurrence des marchés du gaz et de l'électricité, seuls 5% des Français souhaitent changer d'opérateur et quitter les tarifs réglementés.

Les nouveaux fournisseurs n'ont pas la cote ! Deux ans et demi après la libéralisation des marchés de l'électricité et du gaz, les Français semblent plus attachés que jamais aux tarifs réglementés. Selon le sixième baromètre « les Français et l'énergie » publié ce mardi par la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) ils ne seraient plus que 5% à envisager de quitter les opérateurs historiques : EDF pour l'électricité et GDF-Suez pour le gaz. Ils étaient 33% lors de la précédente étude.

Direct Energie, Altergaz et autre Poweo ne rencontrent pas non plus un franc succès auprès des entreprises et des collectivités locales qui sont respectivement 6% et 4% à désirer changer de fournisseurs. «Lorsqu'ils se disent prêts à franchir le pas, ils le font avant tout pour obtenir de meilleurs tarifs (49%), pour accéder à une offre d'énergies renouvelables (23%) ou pour avoir un meilleur service. Les entreprises qui ont beaucoup milité pour cette concurrence sont aujourd'hui un peu déçues et affirment ne pas s'y retrouver financièrement », explique la FNCCR.

 

Des tarifs réglementés rassurants

Car s'ils ne sont pas toujours plus intéressants que ceux proposés par le marché, les tarifs réglementés ont, selon la fédération, l'avantage d'être plus stables. « Les prix du marché peuvent varier de +15 à -15% sur un an, ce qui ne sécurise pas les clients.» D'où l'attachement des particuliers à la réversibilité possibilité de revenir aux tarifs réglementés après avoir testé le marché et des entreprises au Tartam (tarif transitoire situé entre le prix réglementé et celui du marché). Des projets de loi pour leur maintien sont d'ailleurs en discussion actuellement.

Autres explications à leurs réticences : «les Français ont tendance à confondre les fournisseurs et les réseaux de distribution (ERDF et GRDF). Ces derniers sont les responsables des dysfonctionnements dans la distribution», affirme la FNCCR. Le temps de coupure d'électricité s'est en effet dégradé pour atteindre 89 minutes en 2009, en hausse de 11% par rapport à 2008 (78 minutes). En comptant les évènements exceptionnels comme la tempête Klaus, le temps effectif de coupure a été de 198 minutes. Une détérioration du service due selon la FNCCR à la baisse des investissements d'EDF dans le réseau entre 1995 et 2005 : «les coupures actuelles sont le résultat d'un manque de l'ordre d'un milliard d'euros par an».

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