FICHE : l 'Intérêt d’installer une centrale thermique au gaz pour le système électrique français ? / Dépendance energétique,

Publié le par ADPSE

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Voilà ce que la CASC dit sur son site ou lors de réponses diverses :

Cette centrale a deux vocations : permettre le remplacement des vieilles centrales polluantes dont l’arrêt est programmé et permettre à la France de gagner en indépendance électrique dans les périodes de pointe, en participant également à répondre à la hausse des besoins en électricité
Pour rappel : la France est obligée d’importer son électricité pour faire face aux pics de consommation comme cet hiver, au cours de la première semaine du mois de janvier. Les besoins de la France en électricité augmentent globalement de 1,3% par an. Pour couvrir la demande en période de pics de consommation, la France a donc besoin de construire 2 centrales de 400MW par an d’ici 2020.

 Quelles sont les sources pour affirmer cela ?

« Pour obtenir la production totale brute d'électricité de la France, soit 574 TWh en 2008, il faut sommer les productions primaires et la production d'électricité thermique (y compris la production d'électricité des raffineries). La part du nucléaire dans cette production s'élève à 76%. En ajoutant les importations (11 TWh) et en retranchant les exportations (59 TWh), on obtient les disponibilités (brutes) en électricité (ou consommation intérieure brute d'électricité), qui correspondent à la notion de ressources, soit 526 TWh » (Source : http://www.developpement-durable.gouv.fr/energie/statisti/methodo-electr-nucleaire.htm ) Donc nous exportons plus que nous n’importons

RTE estime que la consommation d'électricité va augmenter de 1,3% par an jusqu'en 2010 et de 1% la décennie suivante. À l'horizon 2020, la France devrait consommer 534 TWh d'énergie contre un peu plus de 450 TWh aujourd'hui. Au 1er janvier 2007, la capacité de production totale d'électricité de la France s'élevait à 115,5 GW

(http://www.actu-environnement.com/ae/news/rte_electricite_energie_renouvelable_approvisionnement_3214.php4 )

Avec 115,5GW pas besoin d’importer de l’électricité

3/6/2009 - La construction en France d'un troisième réacteur nucléaire de type EPR, évoqué en janvier par Nicolas Sarkozy, ne devrait pas intervenir d'ici à 2020, le gouvernement privilégiant les économies d'énergie et le développement des énergies renouvelables, a-t-on appris mercredi.

"Deux EPR ont d'ores et déjà été décidés" à Flamanville (Manche) et Penly (Seine-maritime), a rappelé Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie et de l'Energie, en présentant le programme des infrastructures énergétiques de la France à l'horizon 2020. Selon le ministre, "il n'y a pas de nécessité" de construire de nouveaux réacteurs "pour des besoins énergétiques nouveaux", car la consommation d'électricité devrait rester stable dans les 10 prochaines années.

La question pourra se poser "ultérieurement" si l'Agence de sûreté nucléaire n'autorisait pas le prolongement de la durée de vie des centrales actuelles au-delà de 30 ou 40 ans, a-t-il ajouté. "Grâce aux EPR de Flamanville et de Penly, quelle que soit la décision de cette autorité, il n'y aura aucun déficit dans la production d'énergie électronucléaire" à l'horizon 2020, indique un document du ministère remis à la presse.

"La révolution énergétique française, c'est +économie d'énergie, économie d'énergie, économie d'énergie+, et développement très puissant des énergies renouvelables", a martelé M. Borloo

(Source : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/3eme_epr.html )

La dépendance énergétique de la France est un fait indiscutable : elle ne dispose plus de gisements de matières premières (charbon, gaz, uranium, etc.).  L'Etat et les entreprises y remédient en diversifiant la provenance des importations pour réduire le risque de rupture de l’approvisionnement (pour le gaz par exemple : Algérie, Qatar, Russie, Royaume Uni, Hollande, Norvège,…).
Les moyens de production d'électricité sont également diversifiés pour réduire le risque d’interruption de la fourniture (nucléaire, gaz, hydro, éolien, solaire…). Des efforts sont également faits pour améliorer l’efficacité énergétique, maîtriser la demande et favoriser les énergies alternatives.
La France a une forte dépendance énergique nucléaire : 76% de sa production. Seuls les 24% restants sont susceptibles de diversification de types de production en sachant que 20% devront être d’origines d’énergie renouvelable. Donc seulement 4% devrait rester de production fossile.
La centrale est prévue pour fonctionner en période de pics de consommation, c’est-à-dire de pointes (par opposition aux périodes creuses lors desquelles seules l’électricité de base est utilisée).
 Les pointes sont des pics de consommation qui sont soit saisonniers (hiver rigoureux, été caniculaire) soit journaliers (matin, soir). C’est justement l’avantage de ce type d’installation que de pouvoir produire de l’électricité à la demande, ce que ne peut pas faire le nucléaire, l’éolien ou le solaire.
La centrale ne produit qu’en période de pointe car elle n’est rentable qu’au tarif de pointe et non au tarif de base valable en période creuse (cf. Schéma).
La centrale répondra à ces besoins particuliers, qui sont estimés à ce jour à 4500 h/an. Toutefois, le fonctionnement peut évoluer en fonction des conditions climatiques, de la disponibilité des autres centrales et peut ainsi être amené à varier de quelques centaines d’heures à la hausse ou à la baisse selon les années. Les études ont donc été menées dans un cas majorant correspondant à un fonctionnement à 8 000h/an pour démontrer que dans ces conditions maximalistes, les impacts sont non significatifs.

 Ce type de centrale peut répondre aux pics de consommation et doit donc être utilisé en remplacement de centrales thermiques déjà existantes. Nous avons la S.N.E.T. (Saint-Avold), bientôt Blénod qui sont en cours de transformation vers ce type de centrale au gaz, cela suffit amplement pour notre région. Il faut penser aux centrales à biogaz qui pourront de la même façon répondre à ce type de fluctuation de production d’énergie.


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